La circonstance qu'un contrat à durée déterminée ait expiré fait obstacle à la réintégration d'un agent et ce même si la décision mettant fin à ses fonctions était illégale et annulée par le juge administratif.
L'administration est-elle en mesure de justifier légalement une sanction disciplinaire infligée à un agent public sur la base de témoignages anonymes et le cas échéant, selon quelles modalités ?
Si l'administration n'a aucune obligation d'informer à l'avance du recours à des témoins en conseil de discipline, ceux-ci ne peuvent être entendus en son absence que si le fonctionnaire a été mis en mesure d'y assister ou y a volontairement renoncé.
Le Conseil d'Etat précise les contours de l'obligation de reclassement des agents publics inaptes : l'employeur doit proposer un poste compatible, équivalent si possible, avant de pouvoir procéder légalement à un licenciement, avec ou sans indemnités selon les cas.
Un praticien hospitalier contractuel ne peut prétendre à un CDI sans décision expresse de renouvellement, mais peut obtenir une indemnisation s'il est reconduit implicitement au-delà de six ans puis évincé, son préjudice étant évalué selon les droits qu'il aurait eus en cas de licenciement d'un agent en CDI.
Le Conseil d'Etat rappelle que le contrôle de proportionnalité s'applique aussi aux sanctions trop légères : il annule une décision du CNESER ayant infligé un simple blâme à un enseignant-chercheur, estimant cette sanction manifestement disproportionnée au regard de la gravité des fautes commises.